De la guerre du Viêtnam aux ravages des sables bitumineux, portrait d'un monument du rock qui a fait de ses indignations le moteur de sa création.
Guidé par sa plume poétique, le Canadien Neil Young s'arrête à Los Angeles, capitale de l'industrie musicale et futur paradis hippie à la fin des années 1960. Avec les groupes Buffalo Springfield puis Crosby, Stills, Nash & Young, il proteste contre le conflit au Viêtnam, avant de poursuivre son chemin en solo. Retiré à "Broken Arrow", son ranch californien où il enregistre son album du même nom sorti en 1996, le colosse sensible organise des événements caritatifs pour soutenir les paysans sacrifiés sur l'autel du capitalisme ou améliorer la prise en charge des enfants atteints de handicap mental. Tout en composant des albums-manifestes au fil de ses colères successives, de la guerre en Irak aux OGM de Monsanto, Neil Young laisse libre cours à son goût de l'expérimentation "pour faire la différence autrement".