Dans « The Apprentice », le réalisateur Ali Abbasi capture les débuts d'un véritable monstre politique. Impitoyable. Sebastian Stan incarne un Donald Trump surprenant.C'est le film que toute l'équipe de campagne de Donald Trump voulait interdire. En vain : malgré les menaces de poursuites et autres tentatives d'intimidation au printemps dernier, « The Apprentice » sortira bien en salles le 9 octobre en France (le 11 octobre aux États-Unis). Soit un peu moins d'un mois avant le premier tour de l'élection présidentielle américaine, le 5 novembre.
Déjà réalisateur du magnifique thriller «
Les Nuits de Mashhad » (2022), sur la traque d'un tueur en série dans les bas-fonds de cette ville sainte, Ali Abbasi observe dans « The Apprentice » un autre type de « tueur » : Trump, un homme dévoré par une soif de pouvoir alimentée par les valeurs d'un système capitaliste sans limites, sous l'ère Reagan. Dans le rôle de ce moderne
Barry Lyndon (le film de Kubrick est une référence avouée d'Abbasi) : Sebastian Stan, 42 ans, ex-superhéros chez Marvel, ici perruqué, surmaquillé, blond peroxydé, en surpoids de 7 kilos grâce à une consommation excessive de sodas…
Dans ce lieu sombre filmé comme l'antichambre de Lucifer, Donald rencontre une autre âme damnée : l'avocat ultraconservateur Roy Cohn (extraordinaire
Jeremy Strong, star de la série
Succession), qui prendra le jeune ambitieux sous son aile et lui enseignera ses trois commandements sacrés pour écraser l'ennemi en société : 1) toujours attaquer ; 2) ne jamais admettre la vérité ; 3) ne jamais s'avouer vaincu.
The Apprentice : Bande-annonce VOST