Après la Première Guerre mondiale, l'anarchisme, qui semble avoir perdu l'essentiel de son influence, écrit les pages les plus marquantes de son histoire.
Au sortir de la Première Guerre mondiale, dans une Europe exsangue, l'anarchisme semble avoir perdu l'essentiel de son influence. Mais les révolutions mexicaine, puis russe, ont vu appliquer ses mots d'ordre à une échelle inédite, même si l'échec de la première, et la prise du pouvoir par les bolcheviks à Saint-Pétersbourg pour la seconde, ont rejeté à nouveau parmi les vaincus des milliers de ses militants. Dans cet entre-deux-guerres où, très vite, les totalitarismes fasciste et soviétique se font face, l'anarchisme reste fort en Amérique. En 1927, l'exécution des deux militants Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti suscite une immense réprobation des deux côtés de l'Atlantique. Puis, au printemps 1936, l'élection en Espagne d'un gouvernement de Front populaire va permettre aux anarchistes d'écrire l'une des pages les plus marquantes de leur histoire.