Un état des lieux des nouvelles logiques à l'oeuvre dans l'aide alimentaire vers les pays en développement et de leurs potentielles dérives mercantiles.
Chaque jour, la planète accueille près de 220 000 nouvelles bouches à nourrir alors que plus d'un milliard d'individus souffrent de la faim. Parallèlement, les pays industrialisés, pourvoyeurs de l'aide alimentaire via les surplus, voient leurs réserves agricoles diminuer. Dans la Silicon Valley, des start-up financées par les géants du numérique élaborent des produits nutritionnels «high-tech» censés résoudre les problèmes alimentaires mondiaux. Ces initiatives risquent d'aggraver la dépendance des pays du Sud vis-à-vis de solutions ponctuelles et de mettre en péril l'investissement dans les cultures vivrières.