Depuis trente ans, Marianne Berenhaut récupère des objets et des matériaux de la vie quotidienne, pour les associer dans des mises en scène d'une grande intensité dramatique ou comique, parfois les deux en même temps. Ses assemblages réunissent les fragments d'un monde que ses habitants ont quitté précipitamment, en abandonnant derrière eux des indices : escarpins de femmes sur une mosaïque de vieux ballatums ; chaises entrechoquées d'une classe de maternelle ; landau juché sur une échelle en forme de rail, etc. Toutes ces oeuvres évoquent une violence latente, l'impuissance tragique des êtres qui l'ont subie, les interrogations inquiètes des témoins.