Des témoins, des rescapés et des responsables s'expriment sur des abus sexuels commis par des artisans de la paix des Nations-Unies dans des zones de conflit.
En 2004, l'ONU et son secrétaire général, Kofi Annan, affrontaient un vaste scandale d'abus sexuels commis par des militaires et des employés de l’organisation en République démocratique du Congo. Dans la foulée, le conseiller Zeid Ra'ad al-Hussein présentait ses préconisations pour éradiquer le fléau et l'impunité qui l’accompagne : mise en place de cours martiales dans les pays où des casques bleus sont déployés et adoption d’une convention internationale permettant à l’ONU d’engager des poursuites pénales contre son personnel civil. Près de quinze ans plus tard, alors que les Etats membres s'opposent toujours au morcellement de leur compétence juridictionnelle, l'exploitation et les violences sexuelles perdurent sur les terrains d’opération.