D'anciens prisonniers de guerre soviétiques racontent le traitement qui leur a été infligé à leur retour au pays, où ils ont été considérés comme des traitres.
A la capitulation de l'Allemagne, en 1945, plus de 4 millions de prisonniers de guerre, travailleurs forcés ou survivants des camps de concentration sont rapatriés en Union soviétique. Loin de célébrer leur bravoure, Staline les considère comme des traîtres à la patrie et des ennemis du peuple. Le régime met alors en place des camps où transiteront presque tous les rapatriés. Pour un tiers d'entre eux environ, déclarés coupables de haute trahison, de collaboration ou d'espionnage, l'enfer se poursuivra au goulag, où ils purgeront des peines allant parfois jusqu'à 25 ans. Les plus chanceux, de retour chez eux, souffriront de tracas quotidiens infligés par le régime.