Les grandes métropoles deviennent peu à peu le territoire exclusif des riches. Ce phénomène se constate à l'échelle mondiale et ne cesse de s'amplifier.
De Londres à New York en passant par Berlin, Valparaíso ou Uppsala, de plus en plus d'habitants des grandes villes, locataires à faibles revenus ou petits commerçants, voient leur loyer flamber ou leurs baux résiliés. En cause, la gentrification galopante qui transforme en un tour de main des quartiers défavorisés en enclaves embourgeoisées, mais aussi – et surtout – la prédation des grands investisseurs. Rasant des immeubles vétustes, ces derniers font sortir de terre des ensembles de standing, que les anciens occupants n'ont plus les moyens d'habiter, tandis que ces opérations immobilières assurent à leurs promoteurs de juteux retours sur investissement.