Un retour sur la genèse du groupe ZERO, un mouvement culturel d'après-guerre dont les expérimentations ont durablement marqué l'art contemporain.
En 1957 à Düsseldorf, désireux de faire table rase de la culpabilité nationale et des destructions de la Guerre, Heinz Mack et Otto Piene jettent les bases du groupe ZERO, l'un des plus importants mouvements d'avant-garde de la seconde moitié du XXe siècle. En utilisant des jeux de lumière et de mouvement, en travaillant sur les matières et les couleurs, ce groupe informel aspire à un renouveau salutaire. Bientôt, sa renommée dépasse les frontières allemandes, s'enrichissant de collaborations avec Yves Klein, Jean Tinguely ou Piero Manzoni. Malgré la dissolution du groupe en 1966, sa philosophie singulière perdure à travers les sculptures et le «sky art» d'Otto Piene, ou encore les oeuvres d'artistes comme Olafur Eliasson, qui jouent avec la lumière, l'eau ou la glace, éphémères substances. Historiens de l'art et artistes clés du mouvement témoignent.