Comment la mer Morte agonise, victime de la féroce compétition pour l'eau au Proche-Orient, et comment la coopération régionale pourrait la faire renaître.
A 400 mètres au-dessous du niveau des autres océans, la mer Morte est l'une des merveilles de notre planète, ou l'était, car ses eaux aux vertus médicinales uniques, environnées de paysages à couper le souffle, perdent un mètre de profondeur par an. D'ici trente ans, si rien n'est fait, il n'en restera plus qu'un étang. Car au Proche-Orient, le manque d'eau est une cause supplémentaire de conflit. Les usines chimiques jordaniennes et israéliennes, qui exploitent ses sels minéraux, se développent, tandis que le Jourdain, qui la nourrissait en eau douce, n'est plus qu'un ruisseau nauséabond. Pourtant, la construction d'un canal relié à la mer Rouge permettrait d'alimenter des usines électriques assez puissantes pour dessaler l'eau de mer, fournir toute la région en eau potable et redonner vie à la mer Morte.