En archives et témoignages éloquents, David Korn-Brzoza retrace l'histoire méconnue, car en partie refoulée, du "plus ancien groupe terroriste des États-Unis", qui a mis en oeuvre par une violence largement impunie ses visées racistes, de 1865 à nos jours.
En archives et témoignages éloquents, David Korn-Brzoza retrace l'histoire méconnue, car en partie refoulée, du "plus ancien groupe terroriste des États-Unis", qui a mis en oeuvre par une violence largement impunie ses visées racistes, de 1865 à nos jours.
En 1865, une poignée de vétérans sudistes de la guerre de Sécession fondent une société secrète dans le Tennessee et lui donnent le nom de "Ku Klux Klan", peut-être en référence au grec "kuklos", qui signifie "le cercle". Par jeu, puis pour terroriser, ils se parent d'attributs pseudo médiévaux, robes et cagoules dissimulant leur identité. Sur 9 millions d'habitants, 4 millions de Noirs libérés de l'esclavage vivent alors dans les anciens États fédérés du Sud. En 1868, année électorale, le Klan, qui a grossi rapidement pour se transformer en organisation paramilitaire, multiplie attentats et lynchages pour les dissuader d'exercer leurs nouveaux droits. Quatre ans plus tard, sous l'égide des lois dites "Jim Crow", une ségrégation impitoyable succède à l'esclavage.