Les Américains savent que le divertissement est une arme essentielle dans les relations internationales : exemple avec «Rocky IV» lors de la guerre froide.
Dans les armes du président américain Reagan contre l'Union soviétique, il y en avait une essentielle : le «soft power». Raillé à sa sortie, le quatrième opus de la saga «Rocky» se révéla un succès. La victoire du gentil Américain qui se bat en terre hostile contre l'homme-machine soviétique en cache une autre : celle de l'homme contre le système, celle de la volonté individuelle contre l'organisation liberticide. A l'Ouest, on hurle dans les salles de cinéma en mangeant son popcorn ; à l'Est, on se passe le film sous le manteau en rêvant à cette liberté magnifiée par le cinéma hollywoodien. Les Américains connaissent les codes qui font de la culture et du divertissement des armes essentielles dans les relations internationales. C'est cette double lecture, à la fois amusée et historique, que propose le réalisateur Dimitri Kourtchine.