L'enquête sur le génocide au Rwanda, en 1994, connaît un tournant historique : les accusés d'hier sortent blanchis et les accusateurs font figure de coupables.
Le 6 avril 1994, l'avion du président rwandais est abattu par un missile. L'attentat est considéré comme l'élément déclencheur du génocide qui a secoué les populations hutues et tutsies peu après. En France, la première instruction est confiée au juge Jean-Louis Bruguière. Les opposants tutsis en exil sont accusés d'être à l'origine du complot. Marc Trévidic, qui a repris le dossier depuis, a élaboré une nouvelle hypothèse. Selon lui, ce seraient les Hutus, alors partisans du président rwandais, qui auraient abattu l'avion, de façon à justifier le déclenchement du conflit. Un scénario qui embarrasse la France : en effet, à l'époque, Paris encadrait militairement les Hutus.