En seulement six longs métrages, Jacques Tati a réussi à imposer une gestuelle épurée et burlesque, toujours entre équilibre et déséquilibre.
Mêlant documentaire et fiction, Jean-Jacques Bernard filme deux comédiens qui s'efforcent de tout voir et de tout savoir sur Jacques Tati, à partir d'un geste furtif de «Playtime». Plusieurs personnalités, parmi lesquelles Macha Makeieff, Jérôme Deschamps, Patrice Leconte et Pierre Richard, témoignent de la singularité indémodable du cinéma et de l'interprétation de Jacques Tati. Observateur et styliste, le réalisateur avait appris au music-hall la double exigence du geste épuré et sa remise en cause permanente. Transposée sur grand écran, cette exigence lui a permis de créer, en à peine six longs métrages, une des oeuvres les plus originales du cinéma mondial.