Longtemps mésestimé par la communauté internationale, le trafic d'oeuvres d'art a pris des proportions industrielles, apportant son lot de violence et de corruption.
Depuis des années, les biens culturels pillés inondent le marché légal en toute impunité. Premières victimes de ce trafic, les Etats exigent la restitution des trésors volés. Pendant des années, ces requêtes ont été ignorées mais, depuis les saccages commis par Daech, en Syrie et en Irak, une véritable prise de conscience s'est opérée. Le trafic d'oeuvres d'art, qui représente le troisième plus gros trafic de la planète, nourrit la violence et la corruption, est instrumentalisé à des fins de légitimation des pouvoirs en place, qu'ils soient politiques ou économiques. Et, en bout de chaîne, le marché privé des antiquités fonctionne en dehors de toute législation internationale, favorisant l'écoulement de biens volés.