Du hasard de leur découverte aux applications qu'ils suscitent dans le traitement des maladies, retour sur la success-story des anticorps fabriqués par les camélidés.
Dans les années 1990, à l'université libre de Bruxelles, des étudiants s'abstiennent de donner leur sang pour une expérience, par crainte d'être contaminés par le VIH ou une hépatite. Ce refus va paradoxalement donner lieu à une avancée révolutionnaire dans le domaine de la médecine. Leur professeur leur propose alors de sortir du congélateur du sang de chameau, dans lequel ils découvrent par hasard d'étranges petits anticorps jamais observés. Les scientifiques de la faculté poussent leur étude plus loin et comprennent que ces molécules ultrarésistantes aux allures de missile à tête chercheuse possèdent d'étonnantes propriétés, dont celle de se faufiler là où les autres ne vont pas.