Si l'œuvre de Vincent Van Gogh, méprisée de son vivant, est passée à la postérité, c'est en grande partie grâce à l'épouse de son frère Théo, Johanna.
Sans l'acharnement de sa belle-sœur, l'œuvre de Van Gogh n'aurait sans doute pas acquis la même notoriété. Après le suicide de Vincent, en 1890, puis la mort de son frère Théo, marchand d'art, seulement six mois plus tard, Johanna Van Gogh, née Bonger, hérite de plusieurs centaines de toiles dont personne ne veut, réalisées pour la plupart par le peintre à Auvers-sur-Oise, au cours des deux derniers mois de sa vie. Pressentant le génie de l'artiste qu'elle n'a rencontré qu'à quelques reprises durant ses dix-huit mois de mariage, la jeune femme consacrera les années qui suivent la mort de son époux à exaucer l'ultime souhait de ce dernier : organiser une rétrospective posthume de Vincent Van Gogh.