A travers des images floues ou filmées en caméra thermique, se donnent à voir les impressions visuelles et sensorielles de quelques aveugles et mal-voyants.
Pour tenter de rendre palpable la réalité de ceux qui ne voient pas, Marie Mandy est allée à l'encontre des règles habituelles en montant des images floues, surexposées ou sous-exposées, comme si l'oeil de la caméra ne voyait pas. La réalisatrice a également eu recours à la caméra thermique afin que soient perçues par les téléspectateurs les sensations vécues par des hommes comme John Hull, professeur d'université aveugle. Alain Eyckerman risque de se retrouver dans le même cas, ce qui ne l'empêche pas de regarder les dessins de Sarina, neuf ans, qu'il reçoit en thérapie de rééducation visuelle. Quant à Sylvie Storme, sculptrice et professeur de chant, elle a fait de sa cécité une force. Dans son atelier, elle reçoit Aladjii Bâ, qui se consacre au sport pour dépasser son handicap.