C dans l'air
11/12/2024 à 13h32 • 1h04min • 17 vues
Résumé
Le nom du nouveau Premier ministre connu aujourd’hui ou demain. C’est la promesse faite par Emmanuel Macron au cours de la réunion des forcespolitiques représentées à l’Assemblée nationale, hors RN et LFI, hier.Reçus à l’Elysée, l’ensemble des dirigeants politiques se sont dit prêts à des compromis, tout enfixant des conditions : un chef de gouvernement de gauche pour les uns,pas de programme de gauche pour les autres. Alors une semaine après le vote de la motion de censure contre legouvernement Barnier, qui pour lui succéder à Matignon ? Ce mercredi,les discussions se poursuivent. Mais "il n'y a actuellement pas de socle plus large que celui qui est en place aujourd'hui", a déclaré la porte-parole du gouvernement démissionnaire, Maud Bregeonajoutant "qu’il restait donc désormais à savoir si certains étaientprêts à élargir ce socle ou à s’accorder sur un principe denon-censure". En attendant, le projet de loi spéciale sur le budget, pour assurer "lacontinuité de l'Etat", a été présenté lors du Conseil des ministres. Cetexte a pour but "d'éviter un shutdown", selon les mots du ministredémissionnaire du Budget et des Comptes publics. Cette mesure, permise par l'article 45 de la loi organique relative aux lois de finances, avait été annoncée jeudi 5 décembre par EmmanuelMacron dans son allocution télévisée. La censure du gouvernement Barnier a en effet laissé en suspens l'examen au Parlement du projet de budget pour 2025, dont notamment les promesses faites parl’exécutif aux agriculteurs mobilisés depuis plusieurs semaines et quiont décidé pour certains de diriger leur colère contre lesparlementaires. En une semaine, plus de trente députés ont vu leur permanence en régions dégradée. Ces actions, le plus souvent revendiquées par la FNSEA, ontsurtout visé des députés du Nouveau Front populaire et du Rassemblementnational. Des agriculteurs ont notamment emmuré le siège drômois du RN, à Valence, et ont tagué sur les parpaings unmessage : "La censure nous met dans le mur".Une situation politique qui inquiète également le monde économique. Leprésident du Medef Patrick Martin vient d’écrire au futur Premierministre. Dans ce courrier diffusé sur les réseaux sociaux, il évoquel’impact de "l’instabilité politique" sur "l’économie réelle" et l'urgence d'obtenir de la visibilité sur le nouveau budgetpour la France. "Je pense qu’au moment où je vous parle, nous sommesdéjà rentrés en légère récession. Toutes les dernières estimationspubliques ou d’organismes économiques, à demi-mot, le disent", affirme Patrick Martin. Selon lui, "certains indicateurssont particulièrement inquiétants : la moitié des investisseursétrangers qui disaient vouloir investir en France ont suspendu voireannulé leur projet. Autre signal d’alerte, nous comptabilisons 66.000 dépôts de bilan cette année. Un record historique."Alors comment sortir de la crise ?Les experts :- Philippe DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement - Nathalie SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique - France Télévisions- Lou FRITEL - Journaliste – Paris Match - Soazig QUEMENER - Rédactrice en chef - La Tribune Dimanche- Anne-Charlène BEZZINA - Politologue et constitutionnaliste
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