C dans l'air


06/01/2025 à 15h10 1h06min 33 vues

Résumé

C’est l’incendie le plus destructeur de l’histoire de Los Angeles. Il adéjà ravagé les alentours et plusieurs quartiers de la deuxième villedes Etats-Unis, attisé par des rafales de vent à 160 kilomètres heuresur des sols très secs. Au moins cinq personnes ont perdu la vie et des dizaines de milliersd'habitants ont dû être évacués, y compris à Hollywood. Entre 1 000 et 1 500 bâtiments, principalement des habitations, ont été détruits. Unbilan qui pourrait encore s’alourdir, selon les autorités. Los Angeles est balayée par "des vents de la force d’unouragan combinés à des conditions de sécheresse extrême", a résumé lamaire Karen Bass, lors d’un point presse mercredi soir. Face à l’ampleur de la catastrophe, Joe Biden a annulé son déplacement en Italie pour se concentrer sur la gestion des incendies. "Nousfaisons tout ce qu’il faut pour contenir ces incendies et assurer unretour à la normale", a déclaré le président américain mercredi depuisune caserne de pompiers à Los Angeles. La veille, il avait débloqué des aides fédérales pour faciliter le combat contre lesflammes.Pendant ce temps, sur sa plateforme Truth social, Donald Trump a estiméque ces incendies "pourraient devenir, en termes de dollars, les piresde l'histoire de notre pays" et a pointé du doigt celui qu’il estimeêtre le responsable : le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom, l’une de ses bêtes noires.  Le milliardaire qui ne fait jamais dans la dentelle a commencé son post en renommantGavin Newsom, écrivant "Gavin Newscum". "Scum" en anglais peut êtretraduit en français par l’insulte "ordure". Il l’a ensuite accusé d’avoir "refusé de signer la déclaration derestauration de l’eau qui lui avait été soumise" pour "protéger unpoisson sans intérêt appelé hypomesus transpacificus".Problème, ont répondu les services de Gavin Newsom sur X :  "Il n’existe pas de document tel que la déclaration de restauration des eaux – c’est de la pure fiction." Et le démocrate d’ajouter : "Le gouverneur seconcentre sur la protection des personnes, sans faire de politique, et s’assure que les pompiers disposent de toutesles ressources dont ils ont besoin". De son côté Elon Musk a partagé une vidéo apocalyptique des incendiesqui ravagent Los Angeles sur X.  Le patron de X qui multiplie lesingérences en Europe, apportant son soutien aux partis d’extrême droite, est au centre d’une nouvelle polémique en Italie et dans l’UE depuis que dans la foulée de la visite éclair de laPremière ministre italienne Giorgia Meloni samedi au président DonaldTrump en Floride, des médias italiens ont affirmé que le gouvernementétait en pourparlers avancés avec SpaceX pour un contrat de 1,5 milliard d’euros visant à doter la présidence du Conseil et leministère de la Défense d’un système de communication satellitairesophistiqué."Si 1,5 milliard d’euros de l’argent des Italiens pour utiliser lessatellites du milliardaire américain dans notre pays est le prix à payer pour son amitié, nous ne sommes pas d’accord", a dénoncé la cheffe duParti démocrate, Elly Schlein. Ces discussions ont également fait bondir l’ancien vice-ministre des Finances AntonioMisiani, qui a qualifié ce contrat de "trahison inacceptable de lasouveraineté nationale". Le contrat indigne bien au-delà des frontières italiennes. "La sécuritéeuropéenne est en jeu !", a notamment déclaré Alexandra Geese, députéeeuropéenne des Verts allemands, sur BlueSky. Cet accord "remet legouvernement italien, la défense et la communication militaire à un proto-fasciste imprévisible… ", a-t-elle ajouté.Ce dimanche, l’agence Bloomberg a indiqué que les négociations entreRome et Space X pour acheter des services de communication sécurisésétaient en phase finale. Puis dans un message publié ce lundi sur sonréseau X, Elon Musk s’est dit « prêt à fournir à l’Italie les connexions les plus perfectionnées et les plus sûres".Pour autant, dans un communiqué publié lundi, le gouvernement italien adémenti "que des contrats aient été signés ou que des accords aient étéconclus". De son côté Giorgia Meloni a nié ce jeudi avoir parlé avec Elon Musk d’un contrat de cybersécurité tout enreconnaissant que "SpaceX a présenté au gouvernement une technologiepermettant de communiquer en sécurité au niveau national mais surtout au niveau planétaire, ce qui pour nous signifie surtout garantir des communications en sécurité avec nosreprésentations diplomatiques et, par exemple, nos contingentsmilitaires à l’étranger".Alors le gouvernement de Giorgia Meloni est-il en pourparlers avecSpaceX d’Elon Musk ? Quelles conséquences un tel contrat aurait-il pourl’Europe ? Et que se passe-t-il à Los Angeles ? Enfin quelle sera lapolitique énergétique de l’Amérique de Trump ? Climatosceptique, Donald Trump a promis de faire de nouveau sortir les Etats-Unis del’accord de Paris, et de démanteler les mesures favorables au climat. Il a également nommé comme ministre de l'Energie Chris Wright, patrond'une entreprise spécialisée dans la fracturation hydraulique, le "fracking", une méthode d'extraction d'hydrocarburestrès polluante, notamment pour les eaux, qui permet d’extraire les gazde schiste du sous-sol. Nos nous sommes rendus en Pennsylvanie oùl'industrie du gaz de schiste est omniprésente.Les experts : - Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste à Ouest France- Loïc DE LA MORNAIS - Grand reporter à France Télévisions- Vincent JOLLY - Grand reporter au Figaro Magazine - Tara VARMA - Chercheure spécialiste en relations internationales invitée à la Brookings Institution à Washington

C dans l'air replay Tous les replays TV

Replays les plus vus