C dans l'air
13/01/2025 à 15h26 • 1h05min • 25 vues
Résumé
La dette. Le candidat François Bayrou l’avait mise au cœur de sescampagnes présidentielles, le Premier ministre l’a placé comme premierthème de sa déclaration de politique générale hier devant les députés,la comparant à une "épée de Damoclès" pour la France. "J’affirme qu’aucune politique deressaisissement et de refondation ne pourra être conduite si elle netient pas compte de notre surendettement et si elle ne se fixe pas comme objectif de le contenir et de le réduire", a débuté le Premier ministre qui a néanmoins revu à la baisse les ambitions deréduction du déficit. Ainsi alors que son prédécesseur voulait ramenerle déficit public de 6,1 % du PIB fin 2024 à 5 % cette année, FrançoisBayrou vise toujours moins de 3 % en 2029, comme la France s’y est engagée auprès de la Commission européenne, maisentend le ramener à 5,4 % cette année – soit un moindre effort d'environ 12 milliards d'euros par rapport au projet de loi de finances présenté à l'automne dernier.Néanmoins il faudra tout de même trouver de l'ordre de 50 milliardsd'euros. L’objectif confirmé ce matin par la ministre des Comptespublics serait de faire 21 milliards d’euros d’augmentation desrecettes, donc d’impôts et de taxes, et 32 milliards de réductions de dépenses au total. "Nous allons faire un effort historique de baisse des dépenses publiques", a expliqué Amélie de Montchalin, indiquant que le gouvernement travaille "pour qu'il y ait un accord sur le budget àl'Assemblée à la fin janvier".Mais comment compte-t-il faire ? Et quelle est la position dugouvernement sur la réforme des retraites ? Lors de son discours depolitique générale François Bayrou a décidé de mettre ce sujet entre les mains des partenaires sociaux sommés de s’accorder sur une nouvelle réforme en trois mois, sous peine d’un retour à la casedépart. Le PS a prévenu qu’il censurera le gouvernement demain avec lesécologistes et les communistes et les insoumis sauf s'il obtient "uneréponse claire" sur son exigence de soumettre quoi qu'il en soit au Parlement la question.Pendant que les discussions et les tractations se poursuivent, sur lefront économique depuis plusieurs mois un vent de délocalisation souffle sur l’industrie européenne. De plus en plus d’entreprises du VieuxContinent choisissent de transférer leurs investissements de l’autre côté de l’Atlantique, attirées par les conditionsavantageuses mises en place par le gouvernement américain. Cettetendance, qui s’accélère depuis l’adoption de l’Inflation Reduction Act(IRA) par l’administration Biden, suscite des inquiétudes. Nous avons suivi une entreprise française, spécialisée dans lesbatteries électriques qui a fait ce choix.Nos journalistes ont également interviewé Yann Algan, professeurd’économie à HEC, qui vient de dévoiler une analyse inédite del’évolution des débats à l’Assemblée nationale entre 2007 et 2024. Avecses collègues Thomas Renault et Hugo Subtil, il a publié une note intitulée "La Fièvre parlementaire : ce monde où l’on catche ! Colère, polarisation et politique TikTok à l’Assemblée nationale". Pour lui, nous sommes désormais confrontés à une "Assemblée spectacle", oùles députés ne s’adressent plus aux autres députés ou aux journalistes pour les convaincre, mais à leur public sur les réseaux sociaux, à leurs followers.Les experts : - Dominique SEUX - Éditorialiste - Les Echos et France Inter- Mathilde SIRAUD - Rédactrice en chef du service politique - Le Point- Sophie FAY - Journaliste politique - Le Monde, auteur de La Conseillère- Bruno JEUDY - Directeur délégué et éditorialiste - La Tribune Dimanche- Florence AUTRET(en duplex) - Journaliste spécialiste des affaires européennes, correspondante à Bruxelles– La Tribune Dimanche
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