En juillet 2024, les dirigeants d'Emmaüs ont révélé que l'abbé Pierre, le fondateur du mouvement décédé en 2007, est accusé par sept femmes de les avoir agressées et harcelées sexuellement. Comment la fondation recueille-t-elle ces témoignages et poursuit-elle l'oeuvre caritative de celui qui est devenu un agresseur ?
Le 17 juillet 2024, les dirigeants d'Emmaüs ont révélé que l'abbé Pierre, le fondateur du mouvement décédé en 2007, est accusé par sept femmes de les avoir agressées et harcelées sexuellement. Ces premiers témoignages libèrent la parole d'autres victimes présumées comme Danielle. A 73 ans, elle confie avoir été agressée par l'abbé en 1972 lors d'une mission humanitaire au Bangladesh. Elle avait 21 ans et lui 60. L'abbé est aujourd'hui accusé de s'en être pris à des femmes de tous âges, mais également à des adolescentes et même à des enfants. Pendant plusieurs mois, "Envoyé spécial" a suivi de l'intérieur comment le mouvement Emmaüs recueille ces témoignages, rencontre les victimes et tente de poursuivre l'oeuvre caritative tout en effaçant le souvenir du fondateur devenu agresseur.