C dans l'air
06/01/2025 à 15h10 • 1h05min • 27 vues
Résumé
Pas encore investi, ce sera le 20 janvier prochain, mais déjà président. Alors que Joe Biden n’apparaît plus que sporadiquement, Donal Trumpexerce déjà son influence depuis sa résidence de Mar-a-Lago, etmultiplie les déclarations fracassantes en matière de politique internationale. Lors d’une conférence de presse décousue et provocatrice, il a répété hier ses ambitions d'annexer lecanal de Panama et le Groenland, refusant cette fois d'exclure lerecours à la force militaire pour y parvenir.Le président élu a déjà affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendrele canal de Panama, construit par les États-Unis et inauguré en 1914, si le prix des péages pour les navires américains n’était pas réduit. Il a encore fustigé ce mardi l’accord passé en 1977 par le président d’alors Jimmy Carter, qui a abouti à un transfert du contrôle du canal au Panama en 1999. "Ils ne nous traitent pas demanière juste. Ils font payer nos navires davantage que les naviresd’autres pays", a-t-il lancé. "Ils se moquent de nous parce qu’ils pensent que nous sommes stupides. Mais nous ne sommes plus stupides à présent", a-t-il déclaré.Juste avant Noël, Donald Trump avait également jugé que le contrôle duGroenland était "une nécessité absolue" pour "la sécurité nationale etla liberté à travers le monde". Mardi, il a exhorté le Danemark à"renoncer" à ce territoire autonome, et ce alors que la Première ministre danoise avait rappelé ces derniers jours que"le Groenland n’est pas à vendre". Le Groenland est "un territoire del'Union européenne. Il n'est pas question que l'UE laisse d'autresnations du monde quelles qu’elles soient s'en prendre à ses frontières souveraines", a réagi ce matin le chef de ladiplomatie Jean-Noël Barrot sur France Inter. La porte-parole dugouvernement a, de son côté, dénoncé "une forme d'impérialisme" etappelé les pays européens à "se prémunir".Le futur président américain a en outre menacé de faire usage de la"force économique" contre le Canada, cet allié du nord "subventionné"par les États-Unis pour sa protection, selon lui. Peu après l’annonce de la démission de la vice-Première ministre canadienne Chrystia Freeland puis de celle ce lundi du Premier ministre JustinTrudeau, tous deux en désaccord sur la façon de gérer la guerreéconomique qui se profile avec le voisin américain, Donald Trump a unenouvelle fois estimé que le Canada devrait "fusionner" avec les États-Unis. Ces dernières semaines, il avait traité JustinTrudeau de "gouverneur du 51ᵉ État" et avait promis d’imposer des droits de douane de 25 % au Canadaet au Mexique dès son retour au pouvoir en janvier. De son côté, l’homme d’affaires et futur ministre américain de l’Efficacité gouvernementale Elon Musk s’est attaqué à JustinTrudeau sur son réseau social X ce mercredi. Sous une publication duPremier ministre canadien démissionnaire qui déclarait que "jamais, au grand jamais, le Canada fera partie des États-Unis", le milliardaire a écrit : "Chérie, tu n'es plus le "gouverneur" du Canada, donc ce que tu dis nous importe peu".Cette nouvelle sortie du patron de X et de Tesla n’est pas passéeinaperçue après ses ingérences dans la politique intérieure del’Allemagne et du Royaume-Uni, au profit de l’extrême droite. Lundi,lors de la traditionnelle allocution annuelle du président de la République aux ambassadeurs de la France, Emmanuel Macron aaccusé sans le nommer le milliardaire américain, de soutenir " unenouvelle internationale réactionnaire" et ce mercredi sur France InterJean-Noël Barrot a critiqué le manque de fermeté de la Commission européenne face aux ingérences d’Elon Musk. "LaCommission doit agir avec la plus grande fermeté. Si elle ne le faitpas, il faudra restituer aux États membres la capacité de protéger notre espace public", a-t-il déclaré avant de rappeler que le bannissement de X était une possibilité réelle en Europe.Les déclarations répétées du président-élu sur le Groenland, le canal de Panama et le Canada, dont il veut faire le 51ème État, vont loin.Quelles sont ses motivations ? Pourquoi Elon Musk s’en prend-il àl’Europe ? Avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, est-ce le retour de sa politique de "pression maximale" contre l’Iran ? Et sous quelles formes ? Les experts : - JAMES ANDRÉ - Grand reporter - France 24- LAURENCE HAÏM - Journaliste pour L’heure américaine - France Info TV- ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique Le Figaro - VINCENT HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- CLAIRE MEYNIAL (en duplex) - Correspondante aux États-Unis – Le Point, autrice deLa guerre des Amérique
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