Créée en 1948, l'Organisation mondiale de la santé doit intervenir pour prévenir et guérir les maladies. Aujourd'hui, se pose la question de savoir si elle dispose encore des moyens suffisants pour assurer ses missions alors que les principaux pourvoyeurs de fonds sont des donateurs privés, à l'instar de Bill Gates. Les faits s'accumulent : complaisance envers le glyphosate, aveuglement face aux conséquences de la pollution liée aux compagnies pétrolières en Afrique, minoration des bilans humains des catastrophes nucléaires et des désastres de l'utilisation de munitions à uranium appauvri. Il semble que, désormais, les intérêts privés dominent les enjeux de santé publique.