Plusieurs fois président du Conseil ou ministre sous la Troisième République, Pierre Laval est resté dans la mémoire collective pour son rôle au sein du gouvernement de Vichy. Véritable numéro deux, après Philippe Pétain, il a eu un rôle capital dans la politique de collaboration avec les Allemands menée par l'Etat français de 1940 à 1945. Cependant, le parcours de cet ancien membre de la SFIO, pacifiste acharné, avocat, défenseur de syndicalistes mais fervent anticommuniste, n'est pas aussi simple qu'on pourrait le penser. Il s'achèvera le 15 octobre 1945, dans la cour de la prison de Fresnes, face à un peloton d'exécution.