Au cours de la Première Guerre mondiale, un milliard d'obus ont ravagé le sol français. Cent million d'entre eux, qui n'ont pas explosé, polluent encore la terre. Ypérite, perchlorate, arsenic et métaux lourds, en rouillant, imprègnent les nappes phréatiques et menacent la santé publique. Des stocks d'obus chimiques, produits en grand nombre dans les mois précédant l'armistice, ont été déversés en baie de Somme ou entreposés dans des forêts du centre de la France, où ils continuent insidieusement de nuire. Les pouvoirs publics mesurent-ils la gravité du problème ? Enquête sur l'un des derniers tabous de la Grande Guerre.