A la recherche d'un proche éliminé par les agents de la dictature argentine, les «grands-mères de la place de mai» marchent chaque vendredi depuis des années contre l'oubli, en quête de justice pour les quelque 30 000 disparus de ces années noires. Des témoins, souvent introuvables, souvent supprimés, parlent.
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Pendant les longues années de la dictature argentine, les «grands-mères de la place de mai» ont défié en silence les regards hostiles des soldats de la junte, en plein coeur de Buenos Aires. Leur unique arme, une pancarte avec ces quelques mots : «où sont-ils ?» A la recherche d'un conjoint, d'un fils ou d'un proche, éliminé par le pouvoir, ces femmes marchent encore chaque vendredi contre l'oubli, en quête de justice pour les quelque 30 000 disparus de ces années noires. En 1983, Josy Dubié et Claude Lebrun ont réussi à obtenir les paroles de témoins, souvent introuvables, souvent supprimés par la dictature.
