«Accatone» à la Triennale de la Ruhr

A la croisée du théâtre, du cinéma, de la musique et de la danse – à travers le ballet des corps en mouvement –, Johan Simons livre une adaptation poétique et intimiste du premier long métrage de Pasolini. Contrairement au cinéaste, le metteur en scène ne s'en est pas tenu à la seule musique de «La Passion selon saint Matthieu», et a également choisi une compilation de cantates de Bach, interprétées par le Collegium Vocale Gent, placé sous la formidable direction de Philippe Herreweghe. L'ancienne usine de charbon de Lohberg à Dinslaken, hall semi-ouvert traversé par un rail de chemin de fer, sert de décor monumental et épuré à la tragédie du proxénète Accatone.