De 1962, année de son indépendance, jusqu'en 1974, l'Algérie aide activement les mouvements anticoloniaux et les révolutionnaires du monde entier. Avec son sens de la formule, Amilcar Cabral, le fondateur du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert - PAIGC - qualifiera le pays de «Mecque des révolutionnaires». Dirigée par le tandem Ahmed Ben Bella, à la présidence, et Houari Boumediene, au stratégique ministère de la Défense, l'Algérie jouit alors du prestige d'une indépendance acquise par les armes. Suivant l'inspiration de Fidel Castro et du Che, qui réserveront à Cuba un accueil triomphal à Ahmed Ben Bella, le pays s'impose comme le leader des aspirations des peuples du tiers-monde. Le régime apporte un soutien total aux opposants qui viennent à lui, aussi bien moral que diplomatique et financier.