Créée en 2003, la société française Aristophil a développé un commerce inédit autour des vieux manuscrits, proposant à des épargnants d'investir dans de prestigieux documents historiques. Plus de 18 000 investisseurs se sont laissé séduire, mais aujourd'hui ils craignent d'avoir quasiment tout perdu. Aristophil est en faillite et sous le coup d'une enquête pour escroquerie. Gérard Lhéritier, le créateur de la société, a développé son affaire en s'appuyant sur des experts reconnus du marché de l'art et des figures médiatiques du Tout-Paris. Son réseau de commerciaux était chargé de promouvoir pour le grand public ce qui n'était, au départ, qu'un marché de niche, réservé à des initiés. Spéculation frénétique, fascination pour les vieux écrits et passion du patrimoine se sont transformés en cocktail explosif.