Depuis plus de vingt ans, Rozalia et Gheorghe tirent leurs maigres revenus des déchets. Tous les jours, avec leur charrette à cheval, ils font le tour des décharges sauvages qui émaillent leur région de Transylvanie. En Roumanie, ces glaneurs sont nombreux, près de 1500, dont plusieurs centaines d’enfants. Périlleuse pour leur santé et leur sécurité, cette pratique est interdite, d’autant que ces décharges officieuses sont proscrites par les normes européennes. De nouvelles infrastructures conformes à la réglementation ont récemment été bâties avec des subventions de Bruxelles, mais leur mise en service est retardée à cause des luttes entre entreprises et de la corruption.