Le 25 juillet 1909, à bord de son avion, Louis Blériot franchissait la Manche en 37 minutes d'un vol serein, à peine troublé par un surplus de graisse dans le moteur, qui avait eu tendance à dangereusement rapprocher ses roues des flots. Pendant ce temps, son concurrent, Hubert Latham, dormait tranquillement à Sangatte, trompé par une brise marine qui lui avait laissé penser que le temps ne permettait pas de mettre un aéroplane dehors. Ainsi tombait une première barrière naturelle, avant beaucoup d'autres. Si les avions peuvent relier aujourd'hui tous les points du globe et si d'audacieux pilotes peuvent relever de nouveaux défis, tel le tour du monde en hélicoptère, c'est à leurs glorieux prédécesseurs qu'ils le doivent.