En 2001, l'élection à la mairie du social-démocrate Klaus Wowereit - progressiste et ouvertement gay - fait souffler un vent de changement après l'ère Diepgen. Mais ce dernier a laissé derrière lui une ville criblée de dettes : Thilo Sarrazin, qui tient les cordons de la bourse, impose une politique d'austérité qui le rend vite impopulaire, faite de privatisations et de vente de terrains communaux à des promoteurs immobiliers. Wowereit mise également gros sur le tourisme. Pour redynamiser Berlin à peu de frais, il lui invente une devise qui fera mouche : "pauvre mais sexy". Forte de cette aura de métropole alternative et décontractée, la ville connaît un véritable boom touristique, et devient, dans les années 2000, l'une des grandes capitales européennes de la fête - loin, pourtant, des préoccupations de ses habitants.