Le film lève le voile sur un tabou de l'époque coloniale : le phénomène des enfants métis, nés d'unions illégitimes entre un colon blanc et une femme africaine, dont certains furent rapatriés en Belgique avec leur père, et totalement coupés de leurs racines. En 1950, le nombre de ces «enfants du péché» était estimé à 12000 sur les territoires du Congo belge et du Ruanda Urundi. Le point de départ est une histoire familiale : une femme métisse, Suzanne, aujourd'hui âgée de 83 ans et vivant en Belgique, n'a appris qu'à 49 ans que sa mère rwandaise était toujours vivante.