Le cheval de trait ardennais, costaud, dur à l'ouvrage et nerveux, a gardé très bonne réputation de par le monde rural, où il se raréfie néanmoins. Toute une culture disparaît ainsi peu à peu. Le travail au champ, la monte, le poulinage, la ferrure, le débardage en forêt : autant de gestes que remplace moins avantageusement le grondement des tracteurs. Chaque année, à Libramont, une grande fête réunit les quadrupèdes subsistants. Pendant trois jours, des dadas rebondis, pareils à des sumotori, tirent, halent, remorquent et se démènent comme aux plus beaux jours d'antan.