En 2012, la Chine est devenue numéro un mondial du marché de l’art. Gigantisme des ateliers, prolifération des artistes et des lieux d’exposition, écoles d’art qui ne désemplissent pas : comment expliquer ce phénomène ? Quelles formes invente ce pays, hier «usine» du monde aujourd’hui propulsé «atelier artistique» planétaire ? Depuis la fin de l’ère maoïste, les créateurs ont peu à peu rompu avec les directives esthétiques du Parti. L’art contemporain chinois s’est transformé en observatoire privilégié des dérives de la société, symbolisant les blessures du passé, la violence de l'Etat ou le consumérisme galopant, qui n’épargne pas les oeuvres d'art. Enquête sur cette frénésie d'art contemporain qui a saisi l'Empire du Milieu.