Changement de forme, de nature ou de structure si important que l'objet d'origine n'est plus reconnaissable, la métamorphose exprime le triomphe du temps ou de la fatalité sur la forme. C'est une des manifestations les plus remarquables du surnaturel, dont le cinéma s'est emparé depuis fort longtemps, après la littérature et la peinture. De «La Féline», de Jacques Tourneur, en 1942, à «Ne te retourne pas», de Marina de Van, en 2009, les réalisateurs ont proposé des interprétations très différentes du phénomène. Entre émotion et terreur, François Freynet explore la créativité d'un cinéma qui interroge névroses, phobies et pulsions refoulées.