Au début des années 1930, Staline confie à Lazare Kaganovitch la tâche d'imaginer la nouvelle capitale de l'Union soviétique et du communisme. Le métro occupe une place centrale dans ce projet. Des milliers de travailleurs et d'ingénieurs affluent des campagnes pour percer les tunnels du futur réseau. Chantre de la culture pour tous, Maxime Gorki, de retour d'exil, impose de faire écrire par les ouvriers l'histoire du métro en même temps qu'ils le construisent. Encadrés par de grands noms de la littérature tels que Boris Pilniak, Lev Kassil, Valentin Kataïev ou encore Isaac Babel, des centaines d'hommes et de femmes documentent ainsi l'avancée des travaux par le biais de journaux intimes et d'entretiens. Images d'archives et séquences sonores témoignent de cette entreprise. Une utopie hélas anéantie par les purges des années 1936-1938.