En 2012, un article de l'universitaire australien Ian Morgan dans la revue «The Lancet» mettait en lumière une épidémie de myopie sans précédent. En Europe, en Russie et en Amérique du Nord, la proportion de personnes ayant une mauvaise vision de loin atteint les 50%, tandis qu'en Asie ce taux grimpe à 65% de la population, et jusqu'à 80% en Chine. Les jeunes sont les plus touchés : en seulement deux générations, le taux d'enfants myopes a doublé dans certains pays. Provoquée par une déformation du globe oculaire, la myopie est irréversible. Dans certains cas sévères, elle conduit au handicap voire à la cécité. Entre facteurs génétique et environnementaux, c'est surtout la sédentarité qui est mise en cause.