En France, la loi de 1920 prévoyait la peine de mort pour les avorteurs. Pourtant, malgré le danger pour leur santé et pour leur vie, malgré la menace pénale, des femmes cherchaient à interrompre leur grossesse. En 1955, l'avortement pour raison médicale est autorisé. Les avortements clandestins sont toujours nombreux, d'autant plus qu'en France la contraception est toujours interdite. La loi Neuwirth de 1967 autorise enfin l'usage de contraceptifs et mai 68 voit émerger au grand jour le mouvement féministe. En avril 1971, la publication du manifeste des 343 dans le «Nouvel Observateur» va marquer profondément les esprits. Bravant l'interdiction et les risques judiciaires, trois cent quarante-trois femmes y déclarent avoir avorté et réclament l'avortement libre.