Quand Vincent Humbert exprime sa volonté de mourir, il fait écrire une lettre à Jacques Chirac, alors président de la République. Une fois la lettre publiée dans la presse, l'emballement médiatique est immédiat. Sa mère, Marie Humbert, finit par lui injecter elle-même une dose létale de barbituriques. Le gouvernement Raffarin charge alors Jean Leonetti d'une mission parlementaire sur l'accompagnement de la fin de vie. La loi Leonetti, qui autorise à laisser mourir un patient sans pour autant légaliser l'euthanasie, est jugée trop ambiguë par certains. L'affaire Pierra, en 2006, viendra en souligner les limites. On ajoutera la possibilité de placer le patient sous sédation dans les derniers moments de sa vie. Si les sondages semblent montrer que plus de quatre-vingts pour cent des Français sont favorables à la légalisation de l'euthanasie, la loi française se refuse à franchir le pas.