En 2008, Dexia, banque franco-belge, était un leader mondial dans le domaine du financement aux collectivités locales. Pourtant, à la surprise générale, la crise des subprimes la fit gravement vaciller. Malgré l'intervention massive des Etats belge et français, la crise de la dette grecque finit par avoir sa peau en 2011. Aujourd'hui, Dexia est un zombie, à la fois morte et vivante. Assurée par les Etats, elle doit se débarrasser de ses actifs toxiques avant de mourir pour de bon. Comment une banque, issue d'organismes publics et dont la mission principale était de financer les collectivités locales, a-t-elle pu mettre à ce point en péril les finances publiques ? Malgré les implications évidentes d'un certain nombre de responsables de la banque et des politiques en place aux moments clefs de cette affaire, personne n'a été incriminé.