En cinquante ans, nous avons perdu en moyenne une heure et demie de sommeil par nuit. Le corps humain rechigne à s'adapter aux absurdités de la vie moderne : il se venge la nuit du stress, de la sédentarité, des horaires de travail décalés et des éclairages néfastes. Il en résulte une multiplication des troubles du sommeil, des nuits blanches en passant par l'apnée nocturne et la narcolepsie. Or bien dormir joue un rôle majeur dans la régulation du métabolisme. Le manque de sommeil augmente les risques d'obésité, de diabète ou même de la maladie d'Alzheimer, comme l'a démontré la chercheuse Maiken Nedergaard de l'université de Rochester. Car en sombrant dans les bras de Morphée, le cerveau se "purge" : il élimine des toxines et fait le tri dans ses apprentissages.