En 2011, après deux décennies de persécutions, le parti de Rached Ghannouchi a pris sa revanche en arrivant en tête des premières élections démocratiques jamais organisées en Tunisie, avec 38% des voix. Mais en un peu moins de trois années, sa gestion désastreuse de la transition a entraîné son rejet par une partie de la population, dans des proportions que seul ce nouveau scrutin peut révéler. Le recul ou le maintien du parti islamiste en constitue, en tout cas, l'un des enjeux majeurs. Les principales figures du mouvement retracent son histoire, de sa naissance en 1978, jusqu'à la proclamation de la nouvelle Constitution, en janvier 2014.