C'est l'une des affaires d'espionnage les plus rocambolesques de ces dernières années. Lafarge, alors entreprise française et leader mondial du ciment, est aujourd'hui poursuivie pour complicité de financement du terrorisme et de complicité de crime contre l'humanité pour avoir versé de l'argent aux islamistes de Daesh et d'Al Nosra afin de poursuivre l'activité de son usine en Syrie. Après plus d'un an d'enquête, les journalistes révèlent que des salariés de Lafarge ont aussi fourni aux services de renseignement français des informations ultra confidentielles sur les terroristes de Daesh et d'Al Nosra, ainsi que sur le régime du dictateur Bachar El-Assad. Des informations qui auraient permis notamment d'identifier des terroristes, de déjouer des projets d'attentats en Europe et de localiser des otages retenus par les djihadistes.