Dans les Alpes, Humbert raconte sa vie de berger et son profond respect de la nature. Sous la pluie, dans le vent ou dans le froid, il mène son troupeau sans relâche : des gestes simples, immuables, mille fois répétés, que son grand-père, en son temps, réalisait déjà. Il pratique la solitude comme un art et comme un choix de vie, ses femmes successives ne l'ayant pas suivi dans sa vie d'ermite. Le soir, les seuls hommes qu'il côtoie sont les autres bergers, des Italiens, avec qui il lui arrive de veiller et de chanter avant que les neiges des sommets ne les séparent jusqu'au prochain printemps.