En février 2012 : la police protège l'accès du théâtre du Rond-Point contre les attaques d'intégristes catholiques. Ils veulent interdire la représentation d'une pièce de théâtre de Romeo Castellucci parce qu'elle heurte leurs convictions religieuses. Un prêtre, sur place, parle de satanisme subventionné. Jean-Michel Ribes brandit la liberté de création : «Le blasphème, c'est quand on attaque la liberté». En novembre 2011 : les locaux de Charlie Hebdo sont en partie détruits par un incendie criminel. La veille, l'hebdomadaire titrait en une : «Charia Hebdo». Le blasphème peut-il être interdit aujourd'hui en France ? Pour Elisabeth Badinter, «Depuis Voltaire, on a le droit au blasphème». En 2012, la campagne présidentielle ne cesse de soulever le problème des repas différenciés dans les cantines scolaires. Halal, casher, végétarien : selon des défenseurs plus ou moins occasionnels de la République, la laïcité est en danger.