La mort de Sophie, 10 ans, le 13 mars 1986, a d'autant plus choqué les habitants d'Annemasse qu'elle suivait l'agression de deux autres petites filles du quartier. Mais la traque du meurtrier aura duré six ans. Six ans pendant lesquels policiers et magistrats ont vécu dans l'angoisse que l'homme ne recommence. Et il a récidivé. Cinq enfants, au moins, ont été victimes de celui que la presse a appelé "le monstre d'Annemasse". En fait, un tout jeune homme qui photographiait les femmes, depuis sa fenêtre de chambre, avant de noter et classer ces milliers de photos. Un garçon qui se mutilait en secret, pour échapper à ses propres traumatismes : le viol subi quand il était enfant et l'indifférence de ses parents à cette agression sexuelle. A son procès, les psychiatres parleront d'un pervers incurable.