Les idées de Maurras ont séduit Philippe Pétain. Comme lui, il rêve d'une France saine, tournée vers la terre, respectueuse de la famille, de Dieu, de la hiérarchie, du travail, de l'ordre et de la patrie. S'appuyant sur la défaite de 1940, Pétain enterre soigneusement la IIIe République et lève ses boucliers contre l'hydre à trois têtes radical-socialiste, bolchévique et républicaine. Il s'attaque ensuite aux juifs, aux francs-maçons, aux syndicalistes et aux intellectuels, sans attendre d'ordre particulier de Berlin pour agir.