Henri Guillemin détaille la façon dont le président du Conseil Raymond Poincaré prépare l'entrée en guerre de la France. Joseph Caillaux, son prédécesseur, avait négocié laconvention franco-allemande pour un arrangement colonial. Poincaré et son ministre de la Guerre Alexandre Millerand vont s'ingénier à prendre le chemin inverse: lever des troupes en Algérie et au Maroc, favoriser une entente avec la Russie et l'Angleterre, et enfin préparer l'opinion publique à la guerre pour laver l'affront de la perte de l'Alsace. Quant à la Russie, elle se réjouit de l'alliance avec la France pour faire face à l'avancée de l'empire austro-hongrois dans les Balkans. Tous les éléments sont réunis pour un conflit à l'échelle du continent.